Felicity ✝ "Les hommes sont tous des bébés!"

Felicity Adèle Carlisle

"- Dans 6 mois mon gars, j’serai comme ça ! et j’pourrai soulever l’équivalent d’une Austin mini à main nu, grâce à mon programme de force pure.
- À main nu ? [moqueur] Haha ma parole ta main elle fait du nudisme elle est PD comme toi !
- Nooon elle est pas PD comme moi.
- Ha ! T’as dis « PD comme MOI » !
- Mais euuuuh..."

Felicity n'a pas eu à se faire attendre. Première des filles Carlisle, elle a pointé le bout de son nez à peine six mois après que ses parents se soient mariés. A cette époque là, ils n'avaient pas encore vingt ans et étaient follement amoureux. Ils se connaissaient depuis qu'ils étaient gosses, avaient grandi ensembles avant de commencer à se fréquenter de manière plus fusionnelle et plus intime. Felicity a toujours adorer entendre ses parents lui raconter des anecdotes sur leurs jeunes années: ça remplaçait bien souvent les histoires habituelle du soir avant de dormir, d'ailleurs. La jeune Carlisle a grandi au sein d'une famille certes petite, mais unie. Très unie, très proche. Petite blondinette à lunette avec son éternel sourire timide se baladait toute la journée à travers le ranch de ses parents. Elle croisait les employés et s'amusait souvent en les suivant, en apprenant leur métier. C'était un peu l'emblème, la mascotte de ces lieux. A l'âge de quatre ans seulement, elle a commencé à faire de l'équitation: Elle avait même son petit poney à elle toute seule, que ses parents lui avaient offert à Noël: Whisky, qu'elle l'avait appelé, parce qu'il avait la couleur de cette boisson que son père avait l'habitude de boire lors des fêtes.

Felicity a dans l'ensemble eu une vie totalement normale et banale...Cinq ans après elle est arrivé son frère, Lucas, qu'elle a tout de suite littéralement adoré. Puis évidemment, elle a grandi aux côtés de sa meilleure amie, Ivy. Ah, ces deux là étaient pire que des soeurs, complètement inséparables. Autant à l'école qu'à la maison, elles ne se quittaient pas et ne se disputaient jamais. Elles avaient une amitié solide et sincère qui n'avait fait que se solidifier avec le temps. Malheureusement, lorsqu'elles étaient toutes deux âgées de sept ans, Felicity eut le coeur brisé en apprenant que Ivy allait déménager. Alors trop jeune pour en comprendre les raisons, elle avait regardé sa plus vieille et meilleure amie partir avec la boule au ventre, ne sachant pas du tout quand est-ce qu'elle se reverraient. Mais elle n'eurent pas à attendre très longtemps parce que qu'elles gardèrent contact malgré la distance et passaient toutes leurs vacances ensembles, ou presque. Leur amitié ne fut alors ni touchée, ni altérée par tous les kilomètres qui les séparaient l'une de l'autre.

Les années passèrent, défilèrent à la vitesse d'un simple battement de paupières. Très vite, Felicity fut une collégienne, puis une lycéenne...puis une diplômée. Acceptée au MIT, elle se sentait à la fois euphorique, nostalgique et terrifiée à l'idée de s'en aller loin de chez elle, de laisser ses parents et son petit frère. Pourtant, elle était mentalement prête à faire des longues études pour devenir encore plus calée en informatique qu'elle ne l'était déjà. Pourtant, tout tomba à l'eau, un mois seulement avant qu'elle ne s'en aille. Un soir, alors qu'elle était sortie pour s'amuser avec des amis, sa mère l'avait appelée, complètement paniquée. Son père venait de faire un malaise à la maison et une ambulance était venue le chercher sur place pour pouvoir le conduire à l'hôpital. C'était comme si on avait annoncé à Felicity qu'elle était mourante ou que la fin du monde était imminente. En somme, elle était tombée de haut. Puis une fois à l'hôpital, elle appris que son père venait de faire une attaque cardiaque et que c'était un véritable miracle qu'il ne soit pas mort avec les gros problèmes de coeur qu'il se traînait apparemment depuis déjà des années. Cette nuit là signa la fin de tout: Dans le but d'aider ses parents à surmonter tout ça, Felicity décida d'abandonner l'université pour rester en ville et bosser. Sa mère et son père ont beaucoup protesté mais il a été  impossible de lui faire changer d'avis, pas alors que la vie de son père était en jeu. Alors Felicity enchaîna les petits boulots, de dix huit à vingt trois ans. C'était peu, mais au moins ça permettait à sa famille de survivre. Mais très vite, alors que quelques mois seulement s'étaient écoulés depuis la crise cardiaque de son père, le ranch à fait faillite. Sans son père pour faire la moitié du travail ou pour gérer le tout, les employés ont dû être licenciés, puis le ranch à été vendu à un homme très riche qui possédait déjà la moitié des maisons de la ville. Aujourd'hui, même si ses parents vivent encore dans le ranch, ils ne le possèdent plus et se voient obligés de payer un loyer alors que Felicity les aide comme elle peut en  leur envoyant une petite part de son salaire plus qu'astronomique qu'elle reçoit en bossant comme l'assistante d'un grand avocat depuis quelques mois.

Seulement voilà...Felicity n'est pas au bout de ses peines ou de ses surprises, parce qu'elle vient d'apprendre une grande nouvelle. Une mauvaise nouvelle...Elle est enceinte. Enceinte de son cher patron, avec qui elle n'a couché qu'une seule fois alors qu'ils étaient tous  les deux passablement éméchés après une fête au bureau. Alors Felicity ne sait pas quoi faire, se sent totalement perdue: Elle doit pourtant absolument le  dire! Après tout, ça va commencer à se voit d'ici quelques  mois! Mais voilà, comment annoncer à sa meilleure  amie et colocataire que l'apparemment va devenir un poil trop petit et encore pire, à son boss qu'il va être père?!