Souris ! Tu es filmé ! - Ivy Williamson

Ivy Elisabeth Williamson

"Aimer c’est une souffrance, mais c’est aussi la plus pure des magies en ce monde."

Je suis née le 5 Septembre 1989, un jour banal, enfin, d’après ce que j’en sais, j’étais beaucoup trop petite pour me souvenir de quoique ce soit mais ma mère m’a raconté que j’étais le petit soleil qui a illuminé sa vie. En fait je n’ai jamais eu de papa, mais je suis simplement moi, une petite Ivy, une petite fille comme toutes les autres qui rêve de faire leur preuve dans ce monde et d’épouser un prince charmant pour avoir plein de bébé et vivre heureuse et épanouie. Enfin, ca c’est ce qu’on lit dans les contes, puisque la vérité est tout aussi vilaine. Maman a eu quelques aventures par ci par là, ce n’était jamais sérieux et ça ne durait pas généralement. Une fois je me souviens, elle était tombée sur un homme assez dérangé sur les bords. Je n’avais que 7 ans à l’époque, et je jouais tranquillement aux barbies dans le salon lorsque l’homme est arrivé et s’est approché de moi. Comme je le voyais pratiquement tout le temps depuis quelques jours je ne m’en suis pas inquiétée. Il a commencé à me parler très doucement, osant même poser sa main sur le haut de ma cuisse,  je ne comprenais pas ce qu’il voulait faire mais si ma mère n’était pas arrivé à ce moment précis et n’avait pas vu ça, j’aurais passé un sale quart d’heure. L’homme fut jeté de la maison avec interdiction de revenir, évidemment il n’en a voulu faire qu’à sa tête et une chose qui devait arriver arriva. Plusieurs semaines après il a frappé à la porte et s’est mis à cogner ma mère, j’étais tellement sous le choc que je n’ai pas osé intervenir… heureusement un voisin qui passait par là a entendu ce qui se passait et a donc nous a donc porté secours, appelant les flics par la même occasion qui embarquèrent l’agresseur pour le mettre en prison.

Toujours sous le choc de ce qui s’était produit, maman a décidé de déménager et nous voilà donc parti de L.A.  Ce fut très dur de partir d'Albany ou je connaissais la moindre parcelle de terre... chaque moment passé ici était précieux et j'en avais le coeur déchiré de laisser ma meilleure amie ici...

Une fois arrivé dans notre nouvelle demeure, un homme vint à la maison. Maman lui a ouvert la porte, ils avaient l’air de se connaitre tous les deux et elle me le présenta. « Ma puce, je te présente Alaric, c’est un de mes amis, il va venir te garder de temps en temps pendant que j’irais travailler. On peut lui faire confiance. » Je m’approche de ce monsieur, j’ai presque 8 ans et je me méfie maintenant que j’ai vu l’ancien ami de maman la frapper…. Je regarde Alaric, d'un air curieux et lorsque je le vois s’accroupir pour se mettre à ma hauteur, je l’observe attentivement. « Tu feras jamais mal à maman ? » Il eut un sourire amical et me prit la main. « Jamais je n’oserais, ta mère est importante pour moi mais chut… c’est un secret. » Il me fait un clin d’œil et je souris, amusé. « Promet le moi ! » Il met une main sur son cœur et lève l’autre. « Je jure solennellement que je serais sage. » Maintenant que j’avais sa parole, je voyais qu’il était sincère et je le pris dans mes bras.

Les années ont passé et Alaric a été une sorte de père pour moi, il m’a appris plein de chose et j’aime jouer avec lui, même qu’il garde souvent mes secrets, je sais que je peux lui faire confiance, et lui aussi peut me faire confiance. C'est un homme vraiment gentil et c'est quelqu'un de bien, de plus je sais que ma mère l’aime et ca me suffit, elle est heureuse et moi aussi. De plus, depuis qu'il vit avec nous depuis quelques mois, je vois à quel point elle est rayonnante de bonheur, surtout qu'elle est enceinte et j'ai hâte d'accueillir mon petit frère ! J'en ai marre d'être toute seule, j'ai envie de jouer avec lui moi... Evidemment, même si je grandissais calmement, tranquillement, je devins vite une jeune fille et comme toute jeune fille, j’ai eu ma crise d’adolescence. Une période plutôt sombre ou je m’habillais plutôt dans le gothisme et ou, l’avis de ma mère et de Ric, n’avait aucune importance. Disons que je sortais avec un garçon pas fait pour moi du tout, évidemment je n’en ai fait qu’à ma tête, je répondais mal aux professeurs, je n’écoutais pas ma mère. Elle a fini par laisser Alaric venir à moi pour me parler mais je ne l’ai pas écouté non plus. A la place de ça j’ai préféré sortir en courant de chez moi pour aller voir mon petit ami de l’époque chose dont je n’aurais pas dû, parce qu’entre deux câlins et deux bisous, il a voulu aller plus loin, pas moi… j’aurais été mal si Ric n’était pas entré comme un super héros dans la chambre et ne l’avait pas empêcher de me faire du mal. Alors que j’allais dans les bras de mon sauveur, traitant mon ex d’enfoiré, il m’emmena loin de là, près du lac, on nous avons discuté. Il me parla des risques que pouvaient prendre certaines de mes décisions et du chagrin que pouvait avoir ma mère s’il m’arrivait quoique ce soit, en sachant que j’étais sa fille, elle ne s’en remettrait pas. Il me conseilla de réfléchir doucement mais surement à tout ce qui venait de me dire et que tout ca resterait entre lui et moi, qu'ils seraient là pour moi en cas de besoin, lui, ma mère et mon frère, ce qui me fait sourire, je sais que je peux avoir confiance en lui, ma mère paniquerait si elle savait ce qui s’était passé et ce qui aurait pu se produire.

Tout se passa plus tranquille durant les années suivantes. Je continuais mon année de Lycée, changeant de look pour en adopter un plus décontract, normale, un peu plus femme. J'aidais ma mère avec mon frère de temps à autre pour q'elle se repose et je finissais mon année tranquillement, obtenant ainsi mon diplôme avec mention, Alaric m’aidait dans mes cours et mes révisions, j’avais eu un très bon professeur et grâce à lui maintenant j’ai le droit à une bourse pour aller à l’université et faire ce dont j’ai toujours envie de faire. Dessiner, peindre, tout ce qui avait un rapport avec l’art. Ma mère m’a dit étant petite que j’avais un don et je l’avais exploité au cours de toutes ces années dans toute sorte de cahiers rempli de croquis en tout genre. Je m'étais même découvert une passion pour la photographie et je ne faisais que ça. D’ailleurs je devais aller présenter des photos à mon binôme de classe puisque nous travaillons sur un projet pour l'école, Il fallait que j'ai son avis absolument pour imprimer tout ça et puisqu'elle ne répondait pas à son téléphone... J’étais donc parti vers chez elle, en pleine nuit, mon cahier dans les mains, ma clé USB dans ma poche et c’est en pleine rue que je me fis aborder par un garçon qui portait une capuche. Je me mis à reculer, sachant bien vu ses agissements que rien ne pourrait aller avec lui. Malheureusement il n'avait pas l'air d'avoir envie de me laisser et m'empêcha d'aller courir dans la direction opposé, la terreur s'empara de moi tandis que je me débattais et là... tout se passa si vite... Je me retrouvais vite à terre, complètement faible, toute ma force m'avait abandonné alors que je comprenais ce qu'il venait de se passer... Mon agresseur m'avait poignardé et le sang coulait à flot... A en croire le visage de celui qui m'avait attaqué il n'avait pas voulu qu'une telle chose se produise et il avait l'air horrifié, complètement paniqué.
Lorsqu'une voix finit par hélé mon attaquant, ce dernier prit la fuite quelques secondes plus tard j'entendais et sentais mon "sauveur" près de moi. "Ivy ! Reste avec moi ! Je viens d'appeler les urgences... ils arrivent. Merde! Qu'est ce qu'il a encore fait..." J'ouvrais les yeux doucement, mais je ne vis qu'un visage flou au dessus du miens, la seule chose que je remarquais alors que je me sentais partir, ce fut ses yeux bleus... de magnifique yeux et d'un coup, plus rien...

Je finis par me réveiller dans une chambre d’hôpital, encore endormi je cherchais à retirer ce qui me gênait au niveau du nez mais une main m'en empêcha. C'est en entendant la voix de ma mère que j'ouvrais les yeux, lui demandant ainsi ce qu'il s'était passé. Grâce à mon sauveur, l'ambulance était arrivé à temps pour arrêter l’hémorragie et m'emmener à l’hôpital. Quant à mon agresseur, grâce à la description de mon héro, la police avait pu l'arrêter, ce n'était rien d'autre que mon ex, Jonathan, non seulement il avait essayé d'abuser de moi lorsque j'étais encore qu'une adolescente mais là il avait fait pire et avait tourné bien mal. Sous le choc j'éclatais donc en sanglot dans les bras de ma mère, décompressant à ma façon. Le lendemain, une surprise vint me voir dans ma chambre. Lorsque je le vis rentrer, j'eus un mouvement de recul mais en reconnaissant le frère de mon ex, je me calmais. "Aidan... je ne m'attendais pas à te voir ici." Il souria et s'approchait de moi doucement, un bouquet de fleur à la main. "Je voulais m'assurer que tout allait bien pour toi, que j'avais bien fait mon travail de superhéro comme il se doit. Oh tiens! Je t'ai apporté ça!" Il m'offrit les fleurs, que je pris sans même dire merci, autant dire que mon cerveau était en ébullition en cet instant même. "Superhéro?! C'est toi qui a appelé les secours?" Il me fit oui de la tête, un sourire plutôt triste sur les lèvres. "Je suis arrivé trop tard... je savais que ca ne tournait pas rond avec mon frère, il trainait avec les mauvaises personnes et quand j'ai vu ce qu'il t'avait fait... je n'ai pas hésité." Je me mis à trembler doucement, repenser à ce soir là me fit l'effet d'une douche très froide et j'entendis les battements de la machine s'accélerer, suivant mon rythme cardiaque qui venait de s'agiter à ce souvenir horrible et froid... Aiden finit par me prendre la main. "Hey calme toi, il n'est plus une menace pour toi, je suis désolé de te rappeler cette nuit, je voulais juste m'assurer que tu allais mieux. Je vais te laisser te reposer." Je n'avais jamais été proche de son frère avant, autant dire que j'étais dans ma période d'adolescente complètement accro à son frère et qui n'écoutait personne d'autre. Je n'avais jamais prêté attention à Aiden, mais le fait de le voir si gentil et attentionné envers moi, et ses yeux... d'un bleu océan complètement hypnotique... je baissais les yeux, troublé par ce que je ressentais, la présence d'Aiden me rendait mal à l'aise et je ne savais pas pourquoi. Peut être était ce le fait que son frère ait presque failli me tuer il y a deux jours? Je ne sais vraiment plus. Je lui souris doucement alors qu'il fait de même. "Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésite pas à m'appeler." Je le remerciais et une fois parti, j'en profitais pour me reposer, trouvant qu'il avait eu du courage de dénoncer son frère à la police comme ça.

Une fois sur pieds, je sortis de l'hôpital et décidais de partir de Los Angeles, je n'avais plus envie de rester ici après ce qu'il venait de se passer. J'avais bien envie de retourner en Albany et vivre avec ma meilleure amie. Nous avions passé énormément de temps à parler depuis que je n'étais pas revenu en vacance chez elle, et on s'était promis de vivre ensemble un jour, chose qui arriva bien assez vite - même si nous en parlions depuis des années - puisqu'en l'espace de quelques temps, grâce à l'aide de Ric et de ma mère, je partais en route là bas, m'installant comme il faut avec Felicity. Vous ne la connaissez pas? Eh bien c'est vraiment la meilleure amie qu'il soit, je l'adore ! Pendant mes étés je revenais ici avec ma mère et nous nous amusions comme des folles, maintenant nous n'aurions qu'à faire trois pas pour aller parler à l'une et l'autre, c'est vraiment géniale ! Le fait d'être en colocation avec elle est un nouveau départ pour moi et je me sens beaucoup mieux. Mais l'avenir est imprévisible et qui sait ce qui pourrait arriver?